Haroun Tazieff : « Au début, ç’avait été une sorte de quête presque furieuse de volcans, une fringale d’éruptions à regarder, à approcher, à interroger, de splendeurs tumultueuses à absorber par les yeux et l’esprit, à fixer par l’image. »
Il y a exactement vingt ans disparaissait Haroun Tazieff, l’un des pères de la volcanologie contemporaine. Scientifique, boxeur, résistant, alpiniste, spéléologue, cinéaste et même ministre, cet homme au tempérament de feu a passé toute sa vie à affronter les volcans pour en arracher les secrets et les transmettre au monde. Premier homme à faire le tour du globe des volcans actifs dont il tire « Les rendez-vous du diable », un film qui sera à l’origine de la vocation de très nombreux volcanologues actuels, il enchaînera toute sa vie les aventures les plus périlleuses. Avec les collaborateurs qu’il s’est choisis au long de quarante années d’expéditions, cet « homme des volcans » a largement contribué à révolutionner et faire connaître au grand public une science qui n’était guère reconnue sinon quasiment inconnue.
Personnage hors du commun, russe, belge puis français, ami d’Hergé, de Gaston Rébuffat, Paul-Emile Victor ou Cousteau, sa vie extraordinaire et hors des sentiers battus est pourtant aujourd’hui largement tombée dans l’oubli. En s’appuyant sur les archives spectaculaires de ses missions à travers le monde, grâce aux témoignages sur des lieux symboliques de ceux qui ont partagé ses aventures ou qui partagent la même passion, ce film retrace la vie exceptionnelle de celui que Jean Cocteau surnommait « le poète du feu »…